Or, aujourd'hui des dispositions concernant l'air intérieur du métro viennent d'être annoncées par le président de la RATP Pierre Mongin et la secrétaire d'Etat à l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet puisqu'à compter du mois de janvier 2008, la RATP publiera sur son site Internet les résultats des mesures établies à partir de son réseau de stations fixes.
Ces données seront reprises par AIRPARIF, association agréée de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France, pour une mise à disposition du public, dans le cadre d'une collaboration. Le partenariat entre la RATP et AIRPARIF permettra de présenter les résultats en les comparant avec les métros d'autres grandes villes ou sur le moindre impact des transports en commun en terme de pollution évitée.
Cette initiative préfigure les stratégies et actions que l'Etat souhaite développer en partenariat avec les établissements recevant du public, en particulier les entreprises et autorités responsables des transports en commun, a précisé Nathalie Kosciusko-Morizet qui visitait la station Auber, l'une des cinq stations fixes de surveillance de la qualité de l'air en souterrain du réseau du métro parisien et du RER.
Rappelons que lors d'un déplacement au siège de l'association de surveillance de la qualité de l'air d'Ile-de-France AIRPARIF le 4 juillet dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait jugé qu'il fallait renforcer la qualité de l'air intérieur (domicile, lieux publics, transport). À cet égard elle avait demandé qu'AIRPARIF, la RATP, la SNCF et Aéroports de paris se rapprochent afin que les résultats de la qualité de l'air dans le métro, le RER ou les aéroports parisiens puissent être rendus plus facilement accessibles au public, par l'intermédiaire d'un organisme public indépendant comme AIRPARIF.
Outre l'information du public, les connaissances sur l'impact de la qualité de l'air reste à améliorer. C'est en ce sens que l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS), établissement public rattaché au ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, développera en 2008 un programme d'études. L'Observatoire de la Qualité de l'air Intérieur (OQAI) devrait de plus achever ses premiers travaux d'élaboration d'un indice de la qualité de l'air intérieur.
Notons encore que l'Etat a prévu un premier budget en hausse en 2008 sur cette problématique avec environ 1 million d'euros supplémentaires pour la surveillance par les AASQA, 200.000 € pour le laboratoire central de surveillance de la qualité de l'air, 300.000 € pour l'INERIS et 200.000 € pour l'OQAI, souligne un communiqué du secrétariat à l'écologie. Ce budget devrait être discuté dans le cadre du projet de loi de finances qui sera examiné à l'Assemblée Nationale le 9 novembre puis au Sénat prochainement.
Article publié le 09 novembre 2007