Deux zones tests
Les zones retenues se situent dans les Côtes d'Armor (22) et se caractérisent par un milieu récepteur en forme de baie plus ou moins ouverte, peu profonde et affichant un taux de renouvellement de l'eau plus ou moins faible.
La première est le bassin de Lieue de Grèves à Lannion qui réunit 170 exploitations, largement orientées vers l'élevage laitier sur 12.000 ha. En partenariat avec l'INRA, 12 fermes pilotes vont mettre en place sur 3 à 4 ans des démarches afin de limiter au maximum les fuites de nitrates. Au niveau de l'aménagement du territoire, CAP Bretagne souhaite favoriser le développement de systèmes plus herbagers pour limiter les fuites d'azote, grâce notamment à la production de fourrage. L'idée de co-méthanisation des déchets organiques et des déjections est également à l'étude.
La deuxième zone concernée est la Baie de Saint-Brieuc qui compte 1.900 exploitations réparties en productions variées : bovins lait et viande, porcs, aviculture, cultures annuelles… Elle regroupe 5 bassins versants sur 65.000 ha de surface agricole. Les propositions s'articulent autour d'une complémentarité entre production agricole et production énergétique. CAP Bretagne propose de convertir des cultures annuelles en cultures pérennes : fourrages à haute valeur protéique pouvant être déshydratés, ou biomasse. L'accent est mis sur la méthanisation : via les effluents d'élevage pour une meilleure valorisation de l'azote produit sur le territoire et une réduction de l'utilisation d'engrais chimiques, et via les algues vertes en utilisant notamment la chaleur excédentaire pour sécher les fourrages. CAP Bretagne souligne en outre l'importance de la mise en place d'un dispositif de suivi de l'azote dans le sol après récolte.
Les agriculteurs attendent maintenant que leur contribution soit prise en compte par l'Etat. Ils appellent les élus locaux et régionaux à les soutenir dans ce plan de lutte contre les algues vertes et pour la préservation de leur activité.