Cette notation s'est effectuée à partir des 24 propositions* que l'Alliance pour la planète estime fondamentales comme notamment : lancer un plan national pour l'isolation de 400.000 logements anciens par an ; affecter 5 milliards d'euros aux transports en commun urbains ; établir des moratoires sur la construction d'autoroutes ; d'incinérateurs d'ordures ménagères ; et la culture des OGM en milieu ouvert ; suspendre le projet de nouveau réacteur nucléaire EPR ou mettre fin aux subventions agricoles appauvrissant les pays du Sud.
Sur ces bases fixées par l'Alliance, les résultats est plutôt moyen : Dominique Voynet (Les Verts) et Corinne Lepage (Cap 21) arrivent ex-aequo en première position avec une note moyenne de 16,5 sur 20. Ségolène Royal, la candidate du PS, est troisième avec 13/20. Tous les autres candidats sont en dessous de la moyenne: François Bayrou (UDF) doit se contenter d'un 9/20, ex-aequo avec Marie-George Buffet (PCF), devant Nicolas Sarkozy (UMP - 8,5/20), Olivier Besancenot (LCR - 8/20) et Philippe de Villiers (MPF - 7/20). Jean-Marie Le Pen (FN) et Arlette Laguiller ferment la marche avec 5/20.
Sur la proposition d'un moratoire sur la construction de nouvelles autoroutes ou de nouveaux incinérateurs ménagers, seules Dominique Voynet et Corinne Lepage se montrent du même avis que l'Alliance et obtiennent logiquement un 20/20. Selon cette logique de notation, tous les autres candidats qui ne partagent pas cet avis obtiennent un zéro.
Mais le but consiste à moyenner pour obtenir une tendance : Dominique Voynet et Corinne Lepage sortent du lot. Elles confirment leur véritable connaissance et leur maîtrise de l'écologie, qui constitue la colonne vertébrale de leurs projets, estime l'alliance pour la planète sur son site Internet. Pour les autres, Ségolène Royal, François Bayrou, Nicolas Sarkozy, et dans une moindre mesure Marie-George Buffet, il apparaît que les interpellations sur le changement climatique, la perte de la biodiversité ou les déséquilibres mondiaux, irriguent maintenant leurs discours. Ils font des propositions qui témoignent de cette nouvelle conscience, mais ils ne vont pas jusqu'à remettre en cause le mode actuel de développement. Pour être entendues, leurs propositions devront être précisées, complétées, ajoute le collectif d'associations. Pour les quatre derniers, à l'exception d'Olivier Besancenot qui reprend à son compte quelques thèmes liés à l'environnement, l'écologie n'est pas leur préoccupation.
Rappelons qu'en décembre 2006, les associations de l'Alliance pour la planète avaient fait connaître leur appréciation sur les décisions et le travail des partis politiques au gouvernement et au Parlement entre 1997 et 2006 (UMP, UDF, PS, PC, Les Verts). Exception étant faite des Verts, celle-ci était plutôt négative du fait que l'environnement n'avait pas figuré parmi leur priorité.
* www.lalliance2007.fr