Cette expédition dénommée SAGAX « Double Top » et réalisée en partenariat avec Green Cross International (GCI) et le Groupe de Recherches en Ecologie Arctique (GREA), traversera le Groenland pour atteindre deux sites symboliques, le Mont Hvitserk, le sommet le plus élevé de l'Arctique et la région de Kap Morris Jesup/Oodaaq Qeqertaa, le point de terre le plus au nord de notre planète. Le site Internet* de l'expédition SAGAX « Double Top » vient officiellement d'être lancé. Il comprend, outre la composition de l'équipe et le programme détaillé de l'expédition, un blog alimenté en photos, en comptes-rendus scientifiques et ouvert aux réactions et commentaires du grand public.
Si elle n'y est pas inscrite, cette expédition de sensibilisation est réalisée en marge de l'Année polaire internationale (2007-2008), qui a lieu tous les 50 ans, des milliers de chercheurs appartenant à plus de 60 pays et représentant un large éventail de disciplines scientifiques mèneront 220 projets de recherche et de sensibilisation. L'année polaire, organisée sous l'égide de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Conseil international pour la science (CIUS), doit permettre une avancée importante des connaissances sur les régions polaires, où se trouvent une partie des réponses aux questions que l'ensemble de la planète se pose sur l'évolution de son environnement.
Les précédentes années polaires internationales 1882-1883, 1932-1933 et 1957-1958 (également appelée l'Année géophysique internationale) ont chacune permis de faire progresser la compréhension du système terrestre. En 1882-1883, 12 pays rassemblèrent leurs forces pour organiser cette année-là 13 expéditions en Arctique et 2 en Antarctique. C'est à cette occasion, par exemple, que les Américains établirent leur base à Barrow, le long de la côte nord de l'Alaska. La deuxième API fut initiée par l'Organisation Mondiale de la Météorologie en 1932-1933 pour étudier spécifiquement les implications, au niveau mondial, du '' Jet Stream '', récemment découvert. Des avancées significatives furent alors obtenues dans les domaines de la météorologie, le magnétisme, les sciences atmosphériques et ionosphériques.
Enfin, en 1957-1958, la troisième API se fit dans le cadre de l'Année Géophysique Internationale (AGI). Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les scientifiques souhaitaient appliquer les avancées technologiques récentes (fusées, radars…) à des fins plus pacifiques, notamment dans des recherches sur la haute atmosphère. En fait, l'AGI fut l'occasion d'un effort sans précédent à l'échelon mondial pour l'étude de la planète.
Article publié le 26 avril 2007