La centrale à biomasse de Gardanne-Meyreuil (Bouches-du-Rhône) a redémarré, le 17 avril dernier. Une première depuis le mouvement de grève de juillet 2021. L'accord de reprise a été conclu, le 8 avril, entre les représentants CGT des salariés du site, l'État et l'exploitant, GazelEnergie (anciennement Uniper France Power, ex-E.ON), filiale d'Uniper, puis depuis 2019 de la holding tchèque, EPH.
Située dans un ancien bassin houiller, la centrale thermique de Gardanne fonctionnait au charbon depuis le début des années 1960. En janvier 2020, le ministère de la Transition écologique signe avec les parties prenantes un « pacte pour la transition écologique et industrielle du territoire de Gardanne ». Ce dernier prévoit la conversion d'une tranche de 150 mégawatts (MW) à la biomasse et la fermeture d'une tranche de 600 MW, alimentée au charbon. L'exploitation forestière locale nécessaire à l'alimentation de la tranche à biomasse devrait s'élever à 83 000 tonnes de bois consommées par an (331 000 envisagées initialement).
En outre, « ce pacte vise à faire du site industriel de Gardanne-Meyreuil un territoire d'avant-garde dans la transition écologique, autour de la centrale biomasse, grâce notamment à la constitution d'une filière bois locale et à des projets de production d'hydrogène bas carbone, de gaz renouvelable par pyrogazéification ou encore de chaleur décarbonée, rappelle le ministère dans un communiqué. Ces projets innovants ouvrent de nouvelles perspectives pour les salariés concernés par la fermeture de la centrale à charbon. » Ces projets annexes devraient être opérationnels d'ici à 2026.