Selon le quotidien Les Echos, la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) envisage d'attribuer uniquement à EDF les projets d'éolien en mer prévus dans le cadre de l'appel d'offres national. L'offre du consortium mené par EDF, Alstom et le danois Dong serait la meilleure sur 4 des 5 parcs éoliens en jeu à savoir Fécamp (500 MW), Courseulles-sur-Mer (500 MW), Saint-Brieuc (500 MW) et Saint-Nazaire (750 MW). Le groupement organisé autour d'Iberdrola, d'Eole-Res et d'Areva et celui de GDF Suez se verraient ainsi recalés.
Pour le cinquième parc prévu au Tréport (750 MW) où seul le consortium dirigé par GDF Suez est en course, la CRE envisage de le déclarer infructueux. Le parc des Deux-Côtes déjà prévu dans cette zone pourrait ainsi ne pas voir le jour alors que les études se poursuivent suite au débat public.
Mais l'avis de la CRE n'est que consultatif. L'Etat n'est pas obligé de suivre ses recommandations. Ne choisir que le consortium d'EDF mettrait en péril les développements industriels attendus localement. Areva par exemple envisage, d'établir sur un site de 60 hectares à l'entrée du port du Havre, deux usines de production d'éoliennes offshore (1) . Mais, pour que ces deux usines soient construites à l'horizon 2014-2015, "il faudrait qu'Areva gagne 1,2 GW en termes de puissance installée pour justifier un investissement qui est estimé à plusieurs dizaines de millions d'euros", soulignait début janvier Philippe Kavafyan, directeur France d'Areva Renouvelables. Une exigence qui semble plutôt compromise.
Selon Les Echos une réunion est prévue aujourd'hui à l'Elysée. Le résultat de l'appel d'offres est attendu pour mi-avril.