Un nouvel appel à propositions (1) pour identifier des « sites industriels clés en main » a été ouvert jusqu'au 31 mars 2021 par les ministères de la Cohésion des territoires et de l'Economie. Une première relève des propositions sera effectuée le 5 janvier 2021.
« Un site industriel clés en main est un site pouvant recevoir des activités industrielles ou logistiques, et pour lequel les procédures relatives à l'urbanisme, à l'archéologie préventive et à l'environnement ont été anticipées afin de permettre l'instruction des autorisations nécessaires à l'implantation d'une nouvelle activité industrielle dans des délais maîtrisés », expliquent les ministères. L'objectif est de permettre la concrétisation des projets en moins de six mois (contre en moyenne douze mois normalement).
La première campagne d'identification a sélectionné 78 sites dévoilés en janvier et juillet 2020. Et engendré l'opposition de certaines associations, notamment pour des sites comme celui du Carnet en Loire-Atlantique. En question notamment : la possibilité de déterminer les impacts d'une installation sans connaître l'activité précise de l'exploitant, en particulier sur des zones avec des enjeux environnementaux, non déjà artificialisées. Des critiques qui semblent avoir été, au moins en partie, entendues : cette nouvelle édition intègre aux sites clés en main des sites industriels en instance de cessation d'activité, des friches industrielles réhabilitées, ou des friches nues et bâties.
Une attention renforcée portée à l'attractivité territoriale
Autre particularité de ce nouvel appel : une attention renforcée sera en outre portée à l'attractivité territoriale des sites retenus, accessibilité des sites, réseaux disponibles (électricité, gaz), services proposés aux entreprises et aux salariés, écosystèmes locaux, etc. « Cet appel à propositions s'adresse plus particulièrement aux collectivités locales, qui seront les fers de lance du rebond industriel français (2) dans les territoires. Je lance donc un appel aux territoires, notamment aux territoires d'industrie, pour proposer des projets concrets de requalification à travers le fonds friches », souligne Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie. Ces territoires pourront bénéficier des 300 millions d'euros mobilisés au titre de la relance dans le cadre du fonds pour la réhabilitation et la dépollution des friches.