Le groupe Areva annonce, dans un communiqué publié ce lundi 1er septembre, la fin de la construction de l'EPR (1) finlandais pour la mi-2016 et sa mise en service en 2018. Soit avec neuf ans de retard sur le calendrier initialement prévu, pointe l'AFP.
Le groupe français précise que le montant de la perte prévisible sur le contrat reste inchangé à 3,9 milliards d'euros. "Afin d'obtenir la compensation des pertes subies, le consortium poursuit ses réclamations dans le cadre de la procédure d'arbitrage destinée à attribuer la responsabilité des retards du projet", indique Areva dans son communiqué. Les deux parties se réclament en fait des dédommagements de plusieurs milliards d'euros, mais la décision n'est pas attendue avant début 2015.
Areva et son partenaire allemand Siemens refusaient depuis plus d'un an de donner une date de mise en service, malgré l'insistance du producteur d'électricité TVO, son client finlandais, rappelle l'AFP. La validation du "contrôle-commande" de la centrale par TVO a fourni au consortium la visibilité indispensable à l'actualisation du calendrier du projet, explique Areva. Mais le groupe français demande toute son implication à son client, notamment pour faciliter l'examen des éléments techniques et de sûreté par l'autorité finlandaise. "Nous allons maintenant évaluer les données reçues", a répondu TVO dans un communiqué, relayé par l'AFP.
Les autres EPR avancent bien, selon Areva
"Les autres projets d'EPR, en France et en Chine, ont progressé de manière significative en 2014", veut rassurer Areva, qui précise qu'à Taishan (Chine), 95% des composants du premier réacteur ainsi que son contrôle-commande opérationnel sont livrés. Tandis que sur le site français de Flamanville, les quatre générateurs de vapeur sont livrés et l'assemblage du circuit primaire est en cours. Ce dernier chantier, qui était censé finir en 2009, doit s'achever mi-2016 pour une mise en service en 2018.
Areva doit par ailleurs construire deux EPR pour EDF à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l'Angleterre, après avoir obtenu le feu vert du gouvernement britannique en octobre 2013. Leur mise en service est prévue pour 2023.