Le conseil de surveillance d'Areva s'est penché sur les trois offres fermes d'achat reçues le 9 novembre de la part des français Alstom-Schneider Electric, de l'américain General Electric et du japonais Toshiba.Les montants des trois offres ''sont voisines et toutes supérieures à quatre fois le prix d'acquisition de cette activité il y a 5 ans'', a indiqué le groupe dans un communiqué. La proposition d'Alstom-Schneider Electric ''s'élève à 2,290 milliards d'euros en valeur des fonds propres, soit 4,090 milliards d'euros en valeur d'entreprise. Ceci est soumis sans aucune garantie demandée au vendeur. Elle contient un engagement de maintien de tous les sites européens pendant 3 ans'', a précisé Areva.
Dans un communiqué, le Ministère de l'Economie a indiqué hier que ''l'Etat soutenait la décision d'Areva'' et souligné que ''l'offre du consortium Alstom-Schneider Electric est en effet apparue la mieux-disante au regard de l'analyse d'ensemble conduite sur les critères fixés par Areva et l'Etat pour la cession, à savoir : le respect des intérêts patrimoniaux d'Areva et le développement de l'outil industriel et de l'emploi''.
De leur côté, Schneider Electric et Alstom se sont réjouis de l'annonce d'Areva de retenir leur offre pour des négociations exclusives. Alstom devrait ainsi récupérer les activités haute tension de T&D et Schneider la moyenne tension. ''L'intégration proposée des activités de Areva T&D, actuellement numéro trois mondial, chez Alstom pour la branche Transmission (environ deux tiers de l'activité) et chez Schneider Electric pour la branche Distribution (environ un tiers de l'activité) ferait de Schneider Electric et d'Alstom deux leaders mondiaux dans ce domaine'', ont-ils indiqué dans un communiqué. Les deux partenaires ont souligné qu'ils ''n'envisagent aucune restructuration liée à l'acquisition et se sont engagés à assurer un avenir professionnel à chaque collaborateur''.
En Europe et jusqu'à début 2013, ''il ne sera procédé à aucune fermeture de sites, à l'exception des plans qui auraient été communiqués au personnel avant la date de vente, il n'y aura aucun plan de départs collectifs autre que volontaires sauf dégradation significative des conditions économiques'', ont-ils affirmé. Alstom et Schneider Electric se sont également engagés ''à proposer à tous les collaborateurs en Europe un emploi équivalent dans le même bassin d'emploi, maintenant qualification, ancienneté et rémunération''.
Article publié le 01 décembre 2009