L'association Cler-Réseau pour la transition énergétique alerte sur « l'état de saturation » des conseillers du réseau national « Faire ». Ces derniers informent et accompagnent les particuliers dans les travaux de rénovation énergétique de leur habitat. Pour la première fois, le Cler ne participe pas aux rencontres digitales du réseau Faire, organisées par l'Agence de la transition écologique (Ademe) ce mardi 4 mai. « Cette décision exceptionnelle découle de l'absence de réponse du Gouvernement à nos interpellations. Nos alertes sur les difficultés rencontrées par les conseillers Faire au quotidien, aux plans humains comme techniques, sont pour l'heure restées vaines », dénonce le Cler.
Les espaces conseils Faire connaîtraient depuis plusieurs mois une explosion du nombre de sollicitations des ménages (4 fois plus qu'en 2020 en moyenne) et n'arriveraient plus à faire face à cette demande. Le 31 mars dernier, les espaces Faire bretons, réunis au sein du réseau Breizh ALEC, ont adressé à la ministre du Logement Emmanuelle Wargon un courrier cosigné par 20 collectivités bretonnes mais il est « resté à ce jour sans réponse », déplore l'association. Le Cler pointe « la dégradation » du service public d'accompagnement à la rénovation énergétique, suite au déploiement du programme « Sare » (Service d'accompagnement pour la rénovation énergétique) par les Régions et au lancement de MaPrimeRénov' octroyée par l'Agence nationale de l'habitat (Anah).
« Des mesures d'urgence et une véritable concertation sur l'avenir du service public d'accompagnement à la rénovation énergétique sont indispensables », estime le Cler. Le réseau Faire représente près de 400 espaces conseils présents sur le territoire national.