« Plus jamais ça ! Préparons le jour d'après » du coronavirus. C'est l'appel lancé par seize associations et syndicats, ce mardi 7 avril, via une pétition nationale (1) pour un « Jour d'après écologique, féministe et social ! ». Parmi ces organisations (2) figurent les ONG Attac France, Greenpeace France, les Amis de la Terre France, Oxfam France, ainsi que les syndicats CGT, Confédération paysanne, Convergence nationale des Services Publics, Fédération syndicale unitaire (FSU). « Face à l'urgence sanitaire, les mesures de rupture sont nécessaires : stop aux dividendes, une fiscalité plus juste, une relocalisation de l'agriculture et de l'économie, un développement des services publics », liste Attac sur twitter.
Par cette pétition, les organisations appellent les citoyens à exprimer leur soutien en faveur de quatre mesures « urgentes » demandées au Gouvernement. « À court terme, il s'agit de stopper les activités non indispensables, de réquisitionner les établissements médicaux privés et les entreprises pour répondre à la crise, de suspendre les versements de dividendes, rachats d'action et bonus aux PDG, et d'orienter les milliards d'euros injectés dans l'économie française et européenne vers les besoins sociaux et écologiques des populations », estiment les organisations signataires. Elles plaident aussi pour la mise en place de trois mesures de plus long terme. « Nous invitons également les citoyens à soutenir des politiques publiques de long terme pour ne plus jamais revivre ça. Services publics, fiscalité plus juste, ainsi que relocalisation et réorientation de l'agriculture, de l'industrie et des services, doivent devenir les nouvelles priorités de l'action politique, pour remettre l'économie au service du plus grand nombre et limiter les dérèglements climatiques », énumèrent les organisations.
Les Régions de France mobilisées pour un « new deal environnemental »
Le 6 avril, les Régions de France ont également présenté à l'État leurs premières pistes de relance de l'économie française, post-coronavirus. Les Régions proposent de construire le plan de relance en se basant sur trois axes. « La première phase du plan doit s'appuyer sur des projets concrets et matures, faisant l'objet d'une contractualisation rapide entre l'État et les Régions : projets ralentis ou à l'arrêt faute de moyens, investissements dans la santé et la recherche médicale, amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments, relance de l'activité touristique, associative et de l'Économie sociale et solidaire… », précisent-elles dans un communiqué. Le second axe de leur plan promeut une nouvelle politique industrielle dans le cadre d'un « new deal environnemental ». « La crise actuelle pose la question de la résilience et de la sécurité de notre système productif, tout comme sa compatibilité avec un mode de développement plus durable. La nouvelle politique industrielle doit faire l'objet d'une planification, dans le cadre de la prochaine génération des Contrats de plan État-Régions (CPER) ». Enfin, les Régions demandent à bénéficier de mécanismes de garantie sur leurs ressources, et de « disposer de moyens financiers massifs, dans un contexte de forte tension budgétaire ».
La consultation des parlementaires prend de l'ampleur