Les fédérations des diagnostiqueurs immobiliers CDI Fnaim, Sidiane, Fidi et le syndicat Unis demandent à la ministre du Logement Emmanuelle Wargon un nouveau report au 1er janvier 2023 de l'obligation d'audit énergétique en métropole, en cas de vente de logements « passoires thermiques ». En décembre dernier, la ministre avait déjà reporté cette mesure au 1er septembre 2022, au lieu du 1er janvier. Cet audit concerne les propriétaires de maisons ou d'immeubles en monopropriété classés F ou G du diagnostic de performance énergétique (DPE).
Afin de permettre à la filière du diagnostic d'assurer l'audit énergétique « dans de bonnes conditions », la CDI Fnaim souligne, dans un communiqué, la « nécessité d'un encadrement de la formation par la parution imminente d'un arrêté des ministres chargés de la Construction et de l'Énergie ». Ce texte doit permettre de « cadrer et d'harmoniser » les modalités de compétences des diagnostiqueurs immobiliers. La fédération pointe le « court » délai de mise en œuvre des formations, d'établissement des logiciels, de création des bases de données sur les coûts des travaux par les professionnels.
« Nous devrions mettre à profit ce délai supplémentaire pour permettre, dès le 1er septembre 2022, d'être en mesure de réaliser des audits-tests pour appréhender et expliquer ce dispositif, avec des cas réels, à l'ensemble de la filière immobilière », plaide la CDI Fnaim. Une demande partagée par la Fidi et l'Unis.
De leur côté, les membres de Sidiane jugent « impossible » de réaliser les premiers audits énergétiques réglementaires « sur juin, juillet et août, en période de vacances scolaires ». De même, pour « traiter avant le 1er septembre 2022 la convergence avec les dispositifs incitatifs et le lien avec l'accompagnateur Renov' ». Décaler l'obligation de l'audit énergétique au 1er janvier 2023 « est une date déjà très engageante pour tous, mais tenable et crédible », estime Sidiane.