A l'occasion d'une audition devant les sénateurs des commissions des affaires économiques et du développement durable, la ministre de l'Ecologie Delphine Batho a déclaré vouloir reprendre en main le dossier des compteurs Linky. "Un groupe de travail est remis en place puisque ce projet était resté dans beaucoup d'incertitudes. Ma volonté est que ses conclusions puissent être présentées dans le cadre du débat sur la transition énergétique", a précisé la ministre. Quatre points restent toutefois à éclaircir selon elle : "répondre aux attentes des consommateurs", "intégrer des capacités liées à l'effacement", "établir une stratégie de déploiement national coordonnée qui ait des choix géographiques et un programme de déploiement comparable à des opérations nationales qu'on avait fait comme le passage à la TNT" et "la question du financement".
Le précédent gouvernement avait annoncé, en septembre 2011, l'installation de 35 millions de nouveaux compteurs électriques communicants en France à partir de 2013. Un chantier estimé à 4,3 milliards d'euros qui devrait créer 10.000 emplois, pour un déploiement de sept millions de compteurs par an entre 2013 et 2018.
Mais deux associations ont déposé un recours auprès du Conseil d'Etat : UFC Que Choisir et Robin des Toits. La première reproche l'absence d'évaluation probante préalable à sa généralisation, l'absence d'affichage déporté et la privatisation de l'accès aux données essentielles de consommation. La seconde s'appuie sur l'absence d'étude d'impact en termes d'exposition de la population aux champs électromagnétiques.