Sur les 37 millions de logements de l'ensemble du parc en France métropolitaine (résidences principales, résidences secondaires, logements vacants), le nombre de passoires énergétiques, étiquetées F et G du diagnostic de performance énergétique (DPE), au 1er janvier 2023, est estimé à 6,6 millions (17,8 % du parc). Soit une baisse de 7 % par rapport à 2022, selon le bilan annuel de l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) (1) publié le 20 novembre. Ces dernières estimations sont basées sur les DPE collectés par l'Agence de la transition écologique (Ademe) sur la période d'octobre 2022 à mars 2023.
Dans le parc des résidences principales, le taux de passoires thermiques est notamment en baisse de 378 000 logements entre 2022 et 2023. Leur nombre total est estimé à environ 4,8 millions de logements, soit 15,7 % du parc au 1er janvier 2023. La part des logements classés F passe ainsi de 10,2 à 9,4 % (- 207 000 logements) et celle des logements classés G de 6,9 à 6,3 % (- 171 000 logements).
Interdites à la location depuis janvier dernier, les passoires G+, très énergivores, passe en outre de 1,8 % à 1,7 % (- 48 000 logements). Par ailleurs, l'étiquette D du DPE des résidences principales représente un tiers du parc, et les étiquettes C et E respectivement 24 % et 21 % du parc. À l'inverse, seulement 1,8 million des résidences principales (6 % du parc) seraient peu énergivores, correspondant aux étiquettes A et B du DPE.
Par ailleurs, ces évolutions, souligne l'ONRE, sont « à interpréter avec prudence : au-delà d'une amélioration réelle de la performance énergétique du parc (augmentation des logements neufs peu énergivores avec le renouvellement du parc, travaux de rénovation énergétique dans les logements anciens), d'éventuels effets de comportement tant des diagnostiqueurs que des propriétaires peuvent affecter l'estimation ».