Premier constat, basé sur des travaux du comité d'orientation pour des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement (Corpen) et de l' institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement (Cemagref) : ''les zones tampons, et en particulier les bandes enherbées, ne sont pas une panacée permettant de se dédouaner d'une attitude réfléchie sur la parcelle pour y adopter des pratiques agricoles optimisant l'emploi des pesticides et des fertilisants vis-à-vis de l'environnement''.
Selon l'étude, les bandes enherbées sont très efficaces contre la dérive des produits phytosanitaires, pour la qualité biologique des cours d'eau et pour la dénitrification. Elles sont moins efficaces pour limiter le transfert des produits phytosanitaires, peu efficaces pour l'atténuation hydrique, la rétention des matières en suspension et la limitation des transferts du phosphore. De plus, des questions se posent sur leur efficacité à long terme (risque de saturation ou de relargage d'éléments tels que le phosphore ).
L'étude étudie ensuite d'autres outils de préservation de la qualité des eaux dans les cours d'eau, comme les zones non traitées et les dispositifs végétalisés permanents.
Enfin, le CGEDD s'interroge sur la notion de cours d'eau et sur certains aspects juridiques de cet outil.