Selon Reuters, au cours de son déplacement à Berlin, Barack Obama a demandé hier à l'Europe d'oeuvrer aux côtés des Etats-Unis pour la stabilité de l'Afghanistan, et de combattre les menaces mondiales que sont la prolifération nucléaire et le réchauffement climatique.
Durant son discours, M. Obama a mis en avant sa détermination à combattre le réchauffement climatique en coopération avec l'Europe. Il est temps de se rassembler pour sauver cette planète, a-t-il dit.
L'après-Bush et le Protocole de Kyoto
A l'occasion de la visite en Europe du candidat démocrate à l'investiture américaine, l'organisation environnementale Greenpeace demande à M.Obama de réviser à la hausse ses ambitions en matière de lutte contre les changements climatiques.
Pour faire oublier le rôle destructeur de George W. Bush dans les négociations internationales sur le climat, Barack Obama doit assumer les responsabilités qui incombent aux Etats-Unis dans la crise du climat et s'engager à réduire d'au moins 25% d'ici à 2020 les émissions domestiques par rapport aux niveaux de 1990, déclare Karine Gavand, chargée de campagne climat à Greenpeace France .
Pour Damien Demailly, chargé de programme Energie-Climat au WWF-France, le départ de Bush est un signe d'espoir pour le climat. Le WWF-France exhorte le Président de la république Nicolas Sarkozy à saisir ''l'occasion'' de la visite de Barack Obama pour évoquer des objectifs chiffrés de réduction des émissions de GES.
Nicolas Sarkozy, en tant que Président de l'Union européenne, doit préparer la réintégration des Etats-Unis à l'effort mondial de lutte contre les changements climatiques, en parlant chiffres avec Obama, a déclaré Damien Demailly.
Cette réintégration passe par la reconnaissance du seuil critique d'augmentation de la température mondiale de 2°, et de l'objectif de réduction mondial des émissions de gaz à effet de serre de 80% en 2050 préconisé par les scientifiques afin de rester en dessous de ce seuil, a-t-il ajouté.
Rappelons que les dirigeants des huit grandes puissances du G8 dont font partie les Etats-Unis, réunis à Toyako au Japon, se sont engagés le 8 juillet dans une déclaration commune sur un objectif de réduction des gaz à effet de serre (GES) d'au moins 50% d'ici 2050. La déclaration insiste sur la nécessaire contribution de toutes les principales économies, notamment les pays émergents tels la Chine ou l'Inde, ce qui a toujours constitué une demande des Etats-Unis.