"D'ici la fin d'année, [il faudra] être au clair sur les alternatives. Soit un projet recalculé, soit des ouvrages alternatifs", a déclaré Ségolène Royal, lors de la réunion avec les parties prenantes du projet de barrage de Sivens, mardi 4 novembre, rapporte un tweet du ministère de l'Ecologie.
La ministre a assuré vouloir que la solution trouvée réponde au besoin en eau tout en conciliant l'agriculture et l'environnement. "La destruction de l'environnement coûte beaucoup plus cher que sa préservation", a-t-elle-constaté dans un tweet.
Suspendu après la mort d'un militant écologiste sur le site, le projet prévoyait de stocker 1,5 million de mètres cube d'eau. Le rapport d'expertise, demandé par Ségolène Royal, considère que s'il est difficile d'arrêter le chantier, en revanche comme le volume d'eau destiné à l'irrigation a été surestimé, il est nécessaire de le revoir à la baisse.
La ministre a annoncé qu'un comité de suivi, sorte de "commission locale de l'eau", serait mis en place "pour que les choses soient très transparentes".
Durant la réunion, Ségolène Royal a également demandé l'évacuation du terrain "en accord avec les associations environnementales". Requête rejetée, tout du moins par FNE et les Amis de la terre. Ces derniers considèrent que "c'est à un abandon et non à un redimensionnement qu'il faut travailler et à une restauration du milieu détruit. Nous ne nous contenterons pas non plus de mesures compensatoires, même si elles sont multipliées à l'infini".