"Le label Bepos-effinergie s'inscrit dans le contexte réglementaire qui demande qu'en 2020, tous les bâtiments neufs soient à énergie positive", a détaillé Jean-Jack Queyranne, président du collectif Effinergie. À l'occasion du salon des énergies renouvelables à Lyon, l'association a lancé jeudi 21 février son nouveau label. Si près de 180 bâtiments pourraient être aujourd'hui qualifiés à énergie positive en France selon l'Ademe, aucune référence commune sert aujourd'hui de socle.
Cette mouture du label précise le concept et vise l'émergence de nouveaux équipements et techniques. "Dans cette première étape, tous les bâtiments qui produisent de l'énergie pourront obtenir le label, même s'ils ne sont pas autonomes, a noté, Jean-Jack Queyranne, nous apporterons ensuite des évolutions comme la distinction d'une production en été et en hiver". Aujourd'hui, un bilan annuel est réalisé : un kWh fourni en août sera équivalent à celui élaboré en décembre.
Pour obtenir le label, différents pré-requis sont nécessaires. Tout d'abord, le projet doit être conforme à la réglementation thermique 2012. Il devra également répondre aux exigences du label Effinergie+.
Une évaluation de la consommation d'énergie nécessaire à la mise à disposition des matériaux de construction (énergie grise) ainsi que celle engendrée par les déplacements des occupants du bâtiment sera également demandée.
Enfin, un bilan de la consommation d'énergie primaire non renouvelable diminuée de la production locale d'énergie est réalisé. Durant la période de transition, un écart à l'énergie positive est accepté.
"L'écart autorisé dépend de la consommation de référence autorisée par le label Effinergie+ - de 40 kWhep/m2/an – et des consommations des usagers non prises en compte par la RT : électroménager, informatique, audiovisuel, etc. ainsi que de la production de référence", a expliqué Jean-Christophe Visier. La production d'énergie de référence tient elle même compte du potentiel solaire défini en fonction de la zone géographique ainsi que le nombre d'étage du logement.
"La labellisation pourra être mise en place dans le courant de l'année, précise Sébastien Delmas, chargé de mission Effinergie, il reste à signer les conventions avec les certificateurs".