Verkor, start-up grenobloise notamment partenaire de Renault, a annoncé, le 1er février, avoir sélectionné le port de Dunkerque (Nord) pour implanter sa première méga-usine (gigafactory) de batteries pour véhicules électriques.
La première livraison de batteries « à faible teneur en carbone et à hautes performances » pour les véhicules électriques est prévue en juillet 2025, précise la société dans un communiqué. Ce site est « le plus prometteur » parmi les 40 sites étudiés par Verkor en France, en Espagne et en Italie. « D'une superficie de plus de 150 hectares, le site répondra à la demande croissante des constructeurs automobiles européens et internationaux, et à l'accélération du déploiement des véhicules électriques à hautes performances sur le continent », souligne Verkor.
Jusqu'à 1 200 emplois directs et plus de 3 000 emplois indirects pourront être créés « au cours de la première phase du projet » de l'usine, prévoit la société. La construction devrait débuter en 2023. La capacité de production des cellules de batteries évoluera de 16 gigawattheures (GWh), en 2025, à 50 GWh en 2030. Verkor et la Commission nationale du débat public (CNDP) poursuivent le processus de consultation nationale engagé pour ce site, en décembre dernier. « Nous sommes maintenant impatients de travailler avec nos partenaires pour réunir toutes les conditions gagnantes afin de construire la meilleure usine de cellules de batteries au monde », a déclaré Benoît Lemaignan, P-DG de Verkor.
« Ce choix d‘implantation vient renforcer la "vallée de la batterie électrique" qui prend forme dans les Hauts-de-France et son écosystème dynamique. C'est un signal positif pour la plateforme industrielle de Dunkerque, qui dispose d'atouts critiques pour ce type d'activité », a salué Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie.