La Commission de régulation de l'énergie (CRE) dresse un premier bilan « positif » de la mise en œuvre du droit à l'injection du biométhane dans les réseaux de gaz naturel.
Depuis l'été 2020, la commission a validé 216 zonages dans le cadre de cinq délibérations. Ces zonages couvrent 44 % du territoire national et permettent, à terme, de multiplier par six la capacité d'accueil du réseau. « Plus de 1 000 projets, produisant en tout 28 térawattheures (TWh) de biométhane, pourraient se concrétiser sur ces zones », explique la CRE. Et de souligner que ce chiffre est supérieur à l'objectif de 14 à 22 TWh inscrit pour 2028 dans la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).
S'agissant du volet financier, la commission indique que les investissements prévisionnels pour ces 216 zonages s'élèvent à 440 millions d'euros. « La CRE [les] valide au fur et à mesure en fonction du rythme des demandes de raccordement. » Jusqu'à maintenant, 132 millions d'euros ont été validés, dont 96 millions pour le réseau de GRDF, à l'occasion de trois délibérations. Les investissements sur le réseau de transport sont validés semestriellement.
Pour rappel, le droit à l'injection, créé par la loi Egalim de novembre 2018 a pour objectif de diminuer les délais de raccordement des installations de production tout en maîtrisant les coûts pour la collectivité. Pour cela, le législateur a mis les renforcements de réseau nécessaires à l'injection à la charge des gestionnaires de réseaux, et non plus des producteurs. Un zonage, réalisé sur la base du potentiel des territoires, permet de prioriser les travaux et d'atteindre un optimum économique.