En 2019, la capacité de production d'électricité renouvelable a atteint 53 609 mégawatts (MW), en hausse de 4,6 % sur un an. Au total, quelque 2 350 MW ont été raccordés aux réseaux d'électricité : 1 361 MW d'éolien, 890 MW de solaire, 75 MW de bioénergie et 21 MW d'hydraulique.
Ces chiffres marquent un recul pour la deuxième année de suite, essentiellement du fait du recul des raccordements éoliens. Pour rappel, en 2017, année record en termes d'ajout de nouvelles installations renouvelables, 2 763 MW avaient été raccordés, dont 1 788 MW d'éoliens. Tel est le principal constat dressé par le panorama de l'électricité renouvelable (1) publié ce jeudi 6 février par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), les gestionnaires de réseau RTE et Enedis, l'Association des distributeurs d'électricité en France (ADEeF) et l'agence Opérateurs de réseaux d'énergie (agence ORE).
Le document précise que « le volume des projets en développement a augmenté de 3 367 MW en 2019 et s'élève, au 31 décembre 2019, à 20 381 MW, dont 9 642 MW d'installations éoliennes terrestres, 3 036 MW d'installations éoliennes en mer, 6 667 MW d'installations solaires, 814 MW d'installations hydrauliques et 222 MW d'installations bioénergies ».
La production d'électricité renouvelable s'établit à 109 térawattheures (TWh). « Les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 23 % à la couverture de la consommation d'électricité de France », note le document. Cette proportion reste équivalente aux 22,9 % enregistrés en 2018.
Baisse de 24 % des raccordements éolien en deux ans
Fin 2019, le parc éolien a atteint 16 494 MW, soit une hausse de 1 361 MW de la puissance installée sur un an. Le niveau de raccordement enregistré en 2019 « constitue une baisse par rapport aux trois dernières années, qui avaient vu des raccordements respectivement de 1 584 MW, 1 788 MW et 1 437 MW », note le document. En l'occurrence, les raccordements ont diminué de 427 MW par rapport à 2017, soit une chute de 24 %. Le panorama rappelle qu'« à fin 2023, la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) en vigueur vise un parc compris entre 21 800 et 26 000 MW ». L'objectif bas est atteint à 76 % et 9 642 MW de projets éoliens terrestres, et 3 036 MW de projets éoliens en mer sont inscrits en file d'attente. Quant à la production 2019, elle s'élève à 34,1 TWh, en hausse de 21,3 % sur un an. Sur l'année écoulée, l'éolien a couvert 7,2 % de la consommation électrique, souligne le document, précisant que cette proportion est en hausse d'1,3 point par rapport à 2018.
Bien sûr, le parc hydroélectrique reste le plus important en termes de puissance installée, comme de production. En 2019, la puissance des barrages français atteint 25 557 MW, en hausse de 21 MW par rapport à 2018. La production reste elle aussi très importante avec un total de 55,5 TWh produits, soit 11,7 % de la demande. Pour autant, ce volume traduit une diminution de 12 % de l'électricité injectée dans le réseau. Le panorama explique ce recul par une année de référence, 2018, marquée par des conditions hydrologiques particulièrement favorables.
Enfin, la capacité installée de la filière bioénergie progresse de 75 MW en 2019, pour s'établir à 2 122 MW. « Sa production s'est élevée à 7,7 TWh sur l'année 2018 (…), en hausse de 3,4 % par rapport à 2018 », rapporte le bilan annuel. Comme en 2018, elle couvre 1,6 % de la consommation française.