Une consommation accrue du fait des transports et du bâtiment
Le secteur des transports contribue fortement à cette évolution puisqu'il représente 44% des consommations totales alors qu'au niveau national ce secteur représente 31% des consommations. La région est en effet caractérisée par une forte intensité des trafics routiers, ainsi que la présence en son sein de deux aéroports internationaux. Même s'il est caractérisé pas un maillage sans commune mesure dans le pays, le transport ferroviaire ne parvient pas à inverser la tendance. L'utilisation des produits pétroliers est prédominante dans le secteur des transports.
Le secteur résidentiel est au second rang des postes consommateurs (29%). Près de 70% des logements ont été construits avant 1975, date de la première réglementation thermique. Les énergies traditionnelles restent fortement majoritaires pour assurer le chauffage, l'eau chaude sanitaire et la cuisson : 43% gaz naturel, 28% d'électricité, 14% fioul domestique. 10% de l'énergie provient du réseau de chauffage urbain alimenté principalement par la chaleur des incinérateurs de déchets.
Malgré tout, du fait de la densité de population, un Francilien consomme 16% moins d'énergie que la moyenne française : 2,14 tep par an contre 2,56 tep/an au niveau national.
Une très forte dépendance énergétique
Le bilan du ROSE met surtout en évidence la forte dépendance énergétique de la région. En 2005, l'Ile-de-France a produit 32,1 TWh d'énergie, dont 20% d'électricité et 64% de chaleur. Les 16% restant sont constitués par l'énergie produite par la filière fossile : quelques puits de pétrole sont en effet situés en Seine-et-Marne et dans l'Essonne. Ainsi, la région produit globalement environ 11% de l'énergie qu'elle consomme.
Côté chaleur, la cogénération produit 36% des besoins et les chaufferies urbaines 32%. 25% provient de l'incinération des déchets et 7% de la géothermie.
Côté électricité, l'étude révèle que seuls 8% de la production provient de sources renouvelables : 1% de l'hydroélectricité et 7% de l'incinération tout en sachant que le caractère renouvelable de cette source d'énergie reste discutable et discuté.
En décembre 2007, la Région a voté plusieurs subventions pour développer et aménager le transport de fret fluvial en Ile-de-France incluant la modernisation de barrages, la modernisation et fiabilisation d'écluses, l'extension et la création de plates-formes portuaires. En 2008, la Région a lancé un plan énergie visant à développer l'énergie thermique renouvelable d'ici 2010, notamment en installant 35.000 m2 de panneaux solaires nouveaux chaque année, en étendant les réseaux de chaleur et en raccordant 30.000 nouveaux logements à ces réseaux d'ici 2010. La Région a également comme projet d'utiliser 300.000 tonnes de bois par an dans les chaufferies collectives ou valoriser le biogaz, issu de la méthanisation ou du stockage des déchets ménagers.
En revanche, rien n'est prévu pour le secteur du bâtiment :
L'ARENE et la Région prévoient de présenter l'ensemble des résultats du tableau de bord 2005 du ROSE à l'occasion de leurs Assises de l'Energie en juin 2009. Le prochain tableau de bord portera sur les données 2008 et sera finalisé dans deux ans.