Le collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne", à l'origine du mouvement des bonnets rouges, a organisé le 8 mars 2014 ses "Etats généraux de Bretagne". A cette occasion, 15.000 doléances exprimées par des sympathisants ont été recueillies par les comités locaux des bonnets rouges ou via internet. Le collectif en a extrait les 11 revendications phares du mouvement.
L'opposition à l'écotaxe demeure l'étendard du mouvement. Selon les bonnets rouges, "cette taxe détruit l'emploi, déséquilibre les territoires, et crée une distorsion de concurrence au détriment de la Bretagne". La suspension de cette taxe n'est toutefois que temporaire, d'autant plus que les entreprises de l'éco-mobilité demandent son maintien.
Dans le même esprit de libéralisation du travail et de l'activité économique, le collectif veut "libérer les énergies et soutenir l'emploi par l'allègement des charges et des contraintes administratives" afin d'en finir avec le "dumping social et les distorsions de concurrence en Europe".
A noter que le secteur de l'élevage a d'ores et déjà bénéficié d'une simplification administrative notable en passant au régime de l'enregistrement, moins contraignant que le régime d'autorisation en vigueur auparavant. Cette mesure est très critiquée par certaines associations de protection de l'environnement pour qui elle diminue la protection de l'environnement au bénéfice de l'activité économique.
Enfin, la démarche du collectif met en évidence l'existence d'un fort courant régionaliste au sein du mouvement des bonnets rouges. Ces derniers proposent en effet de relocaliser les pouvoirs politiques, économiques et financiers en Bretagne. Cette évolution permettrait notamment "l'appropriation par les Bretons de la filière énergie et le développement des énergies renouvelables".
Dans un registre plus social, il est proposé de renforcer "l'expérimentation, le dialogue, la transparence et le «vivre ensemble» en Bretagne".