Grâce à 70 points de mesure communs entre les deux campagnes, Airparif constate que le nombre de dépassement de la future norme (40 µg/m3 en 2010) est inférieur par rapport à 2002. La zone concernée est 20% plus petite et se concentre autour de l'aéroport. L'organisme explique cette situation par une baisse générale des rejets d'NOx dans toute la région Ile-de-France.
Mais bien que réduite, la zone de dépassement concerne encore 80.000 habitants exposés à des concentrations en NOx supérieur à 40 µg/m3, chiffre qui deviendra en 2010 une valeur limite à ne pas dépasser.
Au cours de cette campagne, Airparif s'est également intéressé aux particules fines mais dans une moindre mesure. Les quelques analyses effectuées n'ont pas montré d'influence particulière des activités aéroportuaires pour ces polluants. La norme actuelle de 30 µg/m3 pour les particules de diamètre inférieur à 10 microns (PM10) serait même respectée sur les trois sites de mesure.
Airparif ne relève pas non plus de dépassement pour les particules de diamètre inférieur à 2,5 microns (PM 2,5) qui seront concernées par des valeurs cible (valeur conseillée) en 2010 fixées à 25 µg/m3 puis transformés en valeur limite (valeur obligatoire) en 2015. En revanche, les normes américaines fixées à 15 µg/m3 et recommandées par le Grenelle de l'environnement et celles de l'OMS fixées à 10 µg/m3 sont dépassées.
Les résultats de toutes les campagnes effectuées autour des aéroports franciliens vont désormais être exploitées et complétées par une étude de surveillance sanitaire et environnementale à l'échelle régionale à la demande du préfet de région.
Article publié le 13 mars 2009