Selon Capgemini, les ''utilities'' - sociétés de services publics opérant dans les secteurs de l'eau, de l'énergie, des transports et de la propreté - ont été contraintes à court terme, de différer ou même d'annuler leurs investissements prévus dans des projets d'infrastructures, ''pourtant nécessaires'', et procéder à des cessions d'actifs.
Au premier semestre 2009, la consommation d'électricité des principaux pays européens a ainsi chuté de 5% et la consommation de gaz de 9% comparé au 1er semestre 2008. En provoquant une baisse de la consommation et des prix, la crise a obligé les énergéticiens à différer ou annuler leurs investissements et ralentit le développement des énergies renouvelables, souligne l'étude qui précise que la dette cumulée des dix principaux groupes d'énergie s'élevait à 213 milliards d'euros en 2008, soit une progression de 113 % depuis 2006.
Les investissements dans les énergies renouvelables ont de leur côté chuté au second semestre 2008 de 14% en Europe par rapport au deuxième trimestre 2007 pour s'établir à 21,2 milliards de dollars.
''A plus long terme, les utilities devront faire évoluer leur modèle économique'', précise l'étude qui leur recommande ''de s'adapter aux changements de la réglementation européenne et notamment au paquet Energie-Climat'', adopté en décembre dernier qui prévoit comme objectifs une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre, une amélioration de 20% de l'efficacité énergétique et une part de 20% d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie de l'UE.
''Elles doivent s'efforcer de construire des moyens de production d'électricité qui n'émettent pas de CO2 (comme les énergies renouvelables et l'énergie nucléaire), mais aussi d'agir sur la maîtrise de la consommation d'énergie en utilisant au mieux les nouvelles technologies telles que les compteurs intelligents ou les réseaux intelligents'', souligne l'Observatoire.