Le 15 mai, les groupes pétroliers Equinor (dénommée Statoil jusqu'en 2018) Shell et Total ont annoncé leur décision d'investir dans le projet Northern Lights, un premier permis d'exploitation pour le stockage du CO2 sur le plateau continental norvégien. Il s'agit du premier projet de transport et de stockage de CO2 à l'échelle industrielle en Europe. Le puits d'injection a été foré en mars 2020 et l'ensemble des installations devraient être opérationnelles en 2024.
À l'issue d'une première phase d'étude, « les plans de développement et d'exploitation de ce projet ont été remis au ministère norvégien du Pétrole et de l'Énergie », explique le groupe français. Les trois entreprises, qui s'apprêtent à investir 6,9 milliards de couronnes norvégiennes (près de 650 millions d'euros), attendent, dans les mois qui viennent, le feu vert des autorités norvégiennes et de l'Autorité de surveillance de l'Association européenne de libre-échange (AELE) qui réunit l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
Jusqu'à 1,5 million de tonnes par an
La première phase du projet prévoit que le CO2 soit capté à terre puis transporté par bateau, pour être injecté dans un stockage géologique situé à 2 500 mètres sous le fond de la mer. À ce stade, jusqu'à 1,5 million de tonnes de CO2 pourront être injectées par an. « Dans ses phases de développement ultérieures, le site permettra des extensions de capacité ».
Quant au CO2, il proviendra de grands émetteurs européens, explique Total. « Equinor a déjà signé des protocoles d'accord non contraignants avec plusieurs sociétés européennes concernant le développement de chaînes de valeur de captage et de stockage de CO2 (CSC)», expliquent les entreprises.