Santé-Environnement Bassin de Lacq, Coteaux de Jurançon Environnement, France Nature Environnement, les Amis de la Terre, le Réseau Action Climat, le Comité de Liaison des Energies Renouvelables et Aquitaine Alternatives ''s'opposent depuis plus d'un an à la réalisation de ce projet dangereux, coûteux, inutile et qui engagera la responsabilité de l'Etat et les finances publiques sur le long terme''. Total ambitionne d' enfouir sur deux ans 150.000 tonnes de CO2 à 4.500 mètres de profondeur dans un ancien gisement de gaz.
Selon ces associations, ''depuis quelques mois, le vent tourne pour la technique même du CSC : le rapport parlementaire Bataille a demandé un rééquilibrage des politiques publiques de recherche sur cette technique. La presse, y compris scientifique, se fait écho des très grandes incertitudes, des risques et de l'inutilité publique de cette technique. L'INERIS (contrairement au BRGM qui est partie prenante et vend ses services sur le CSC) demande que l'on étudie de façon plus approfondie les risques de la technique avant toute mise en œuvre''.
Pour elles, cette technique ''ne constitue pas une solution aux enjeux climatiques, mais représente un simple greenwashing de l'image de quelques sociétés pétrolières qui tentent désespérément de faire oublier leur passif environnemental et social''.
Le projet de Total inquiète particulièrement les associations. Considéré comme une ''nouvelle source de risques pour les riverains du projet, l'exercice de sécurité organisé en novembre a pourtant été un fiasco total'' selon les associations. ''En outre, les sondes sismiques de fond du puits sensées avertir en cas de mouvements de terrain sont aujourd'hui hors service, avant même le démarrage de l'injection. Et dernier avatar, le compresseur de l'usine de Lacq est en panne depuis la fin décembre 2009''.
Autre problème selon les associations, ''le site d'injection du CO2, qui ne se trouve pas à Lacq, mais à Jurançon, sous les fameux vignobles qui risquent, à long terme, une acidification des terrains liée à des remontées du CO2 par les micro-fissures des terrains''.