Un petit pas a été franchi à Bonn (Allemagne) en vue d'un accord global sur le climat à Paris fin 2015, rapporte l'AFP, à l'issue de deux semaines de négociations sous l'égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc). Néanmoins, les avancées mises en avant cachent difficilement les difficultés politiques qui restent à surmonter.
"Tout le monde veut un accord mais y parvenir reste difficile", a expliqué un négociateur européen à l'agence de presse, ajoutant qu'"il y a un élan, l'ambiance a été constructive mais le processus est fragile, car il y a des pays qui craignent que leurs intérêts ne soient pas pris en compte".
Désaccords persistants
Si les travaux ont été studieux, nombre de participants ont relevé la difficulté à entrer dans de réelles négociations sur des sujets clés, c'est-à-dire les éléments du futur accord, et en particulier son périmètre (un périmètre restreint à la réduction des émissions ou incluant des mécanismes de financement et de transfert de technologie) et la forme des propositions de réductions d'émissions (baisse en valeur absolue par rapport à 1990, baisse par habitant, par unité de PIB, par secteur économique, etc.).
"Il y a des désaccords importants qui persistent sur le contenu et la portée de l'accord", a résumé Alden Meyer de l'ONG américaine Union of concerned scientists. Un point de vue partagé par Ronald Jumeau, porte-parole des Etats insulaires, qui a expliqué à l'AFP que "beaucoup d'entre nous sont inquiets, les pays sont divisés sur le contenu des contributions nationales (de réductions d'émissions), mais nous ne pouvons pas aller à Lima sans avoir arrêté ce qu'elles seront".
Les prochains rendez-vous diplomatiques sont le sommet des chefs d'Etat sur le climat organisé à New-York en septembre par le secrétaire général de l'ONU, puis une nouvelle session technique à Bonn du 20 au 25 octobre, et la conférence annuelle de la Ccnucc sur le climat, à Lima (Pérou) début décembre.