Compensation carbone volontaire
Pour Benoît Leguet, directeur de la CDC Climat recherche, le vide actuel ''permet une liberté d'innovation car il n'y a pas de contraintes réglementaires''. Ainsi, le Club se basera sur le marché et les standards de la compensation volontaire, en vendant des réductions d'émissions issues de projets forestiers français aux entreprises ou collectivités locales qui souhaitent compenser leurs émissions de GES.
Le Club est ''une initiative de recherche et non pas de lobbying'' explique Benoît Leguet, précisant que le travail comportera trois volets et s'intéressera à l'ensemble de la filière, des forêts aux produits bois. Il s'agit tout d'abord d'analyser les mécanismes qui existent à l'international pour valoriser le stockage du CO2 tout au long de la filière. Le deuxième axe de travail consiste à mutualiser les retours d'expérience en matière d'amélioration des capacités de stockage du CO2. Enfin, le but final est la création d'outils économiques pour palier leur absence et rémunérer la séquestration. Par ailleurs, les travaux du Club se traduiront dans un référentiel de validation du stockage du CO2 dans les forêts et les produits dérivés du bois.
A terme le Club vise à rassembler le plus grand nombre d'acteurs intéressés par la réduction des émissions de GES grâce aux forêts françaises. Il s'agit notamment des pouvoirs publics, des acteurs de la gestion forestière, des entreprises qui souhaiteraient compenser leurs émissions via des projets forêt-bois, des intermédiaires financiers, et des collectivités territoriales intéressées par des projets locaux qui pourraient créer des emplois non délocalisables. Actuellement, le Club carbone forêt-bois réunit la CDC climat recherche, l'Office national des forêts (ONF) et l'ONF International, l'Institut technologique forêt, cellulose, bois-construction et ameublement (FCBA), la Société forestière de la CDC, la Forêt privée française, l'ASFFOR et le Syndicat des sylviculteurs du Sud Ouest (SySSO).