Pilote de nombreux appels à projets et autres dispositifs, l'Agence de la transition écologique (Ademe) peut également décider de financer directement des projets individuels (dont le soutien s'élève à plus de 8 millions d'euros). Son conseil d'administration en a justement fait le choix, le 7 décembre. Il a validé la dépense d'une enveloppe de 142 millions à partager entre sept projets centrés autour de la chaleur renouvelable.
Quatre projets s'attèleront à la création ou à l'extension d'un réseau urbain de chaleur renouvelable ou de récupération pour une capacité cumulée de 146 gigawattheures (GWh). Ils se situent à Perpignan (Pyrénées-Orientales), Besançon (Doubs), Angers (Maine-et-Loire) et Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne). Deux s'intéresseront à des opérations de géothermie profonde (généralement à plus de 1,5 kilomètre sous la surface) à Douai (Nord), pour les besoins thermiques de l'usine de Renault, et pour chauffer une partie de l'intercommunalité Est-Ensemble de Seine-Saint-Denis. À eux deux, ils représentent 186 GWh. La signature d'un contrat de chaleur renouvelable territoriale (CCRt), entre l'Ademe et le département de Charente-Maritime, constitue le septième projet soutenu. Il prévoit l'accompagnement de projets locaux, à travers le Fonds chaleur, sur un objectif d'au moins 21 GWh. En somme, d'après l'Ademe, « ces projets permettront d'économiser 80 000 tonnes de CO2/an, de produire de la chaleur d'origine renouvelable ou de récupération à hauteur de plus de 350 GWh/an et de réemployer les produits pour éviter 3 500 tonnes de déchets par an ».