Le chèque énergie « cible bien la population des ménages en situation de précarité énergétique puisque les trois quarts d'entre eux en sont bénéficiaires », souligne le Commissariat général au développement durable (CGDD). Créée en 2018, cette aide de l'État permet aux ménages à revenus modestes de payer une partie des factures d'énergie de leur logement ou de leurs travaux de rénovation énergétique. Le chèque énergie est de 150 euros en moyenne, et peut atteindre 277 euros pour les ménages les plus modestes. Le calcul de ce montant est réalisé selon les revenus fiscaux et la composition du ménage concerné.
En 2019, cette aide a permis à « un demi-million de ménages de sortir de la précarité énergétique (en France métropolitaine) et à près de 2,2 millions de ménages de réduire leur précarité énergétique », indique le CGDD, qui vient de publier une étude (1) sur le sujet. En 2019, le chèque énergie a été attribué aux 20 % des ménages les plus modestes en fonction des revenus déclarés à l'impôt sur le revenu. Soit près de 5,7 millions de ménages en ont été bénéficiaires, pour une enveloppe totale distribuée s'élevant à 840 millions d'euros (dont 790 millions en France métropolitaine).
Le CGDD estime que 57 % des bénéficiaires seraient en précarité énergétique et que près de 63 % de l'aide totale serait distribuée aux ménages précaires.
Selon le ministère de la Transition écologique, le chèque énergie a également bénéficié, au printemps 2021, à plus de 5,8 millions de ménages modestes (contre 5,5 millions en 2020) pour un montant moyen de 150 euros. Pour faire face à la hausse des prix de l'énergie, le gouvernement a annoncé, le 16 septembre, un chèque de 100 euros supplémentaires qui sera envoyé automatiquement aux bénéficiaires en décembre 2021.
Le chèque énergie « n'éradiquera pas à lui seul la précarité énergétique, mais il constitue un soutien monétaire efficace aux ménages modestes », indique le CGDD. Ce dispositif est « complémentaire aux aides à la rénovation et aux obligations réglementaires d'amélioration des performances énergétiques des logements, en particulier celles des "passoires thermiques", qui sont plus souvent occupées par ces mêmes ménages », ajoute-t-il.
Différentes aides à la rénovation énergétique des logements existent, comme le programme « Habiter mieux » porté par l'Agence nationale de l'habitat (Anah) et MaPrimeRénov', ainsi que les certificats d'économies d'énergie (CEE) ou le programme Slime, rappelle le CGDD.