Le gouvernement bulgare a annoncé le 2 février l'interdiction de la culture du maïs OGM MON 810 sur son territoire. La Bulgarie rejoint ainsi 6 autres pays de l'UE (France, Allemagne, Hongrie, Luxembourg, Grèce et Autriche) ayant activé une clause de sauvegarde. Le gouvernement a exprimé sa décision par des craintes de contamination de l'environnement et sa volonté de protéger l'agriculture bulgare.
Pour rappel : le maïs MON 810 et la pomme de terre Amflora de l'allemand BASF sont les deux seuls OGM dont la culture est autorisé en Europe, couvrant un peu plus de 100.000 hectares. Mais quinze autres plantes OGM, pour la plupart des semences de maïs, attendent une autorisation de culture.
La Commission européenne a proposé en juillet dernier de laisser aux Etats membres la décision d'autoriser ou non la culture OGM sur leur territoire. Selon l'AFP, Bruxelles devrait leur soumettre le 11 février sept motifs invocables d'interdiction de ces cultures, dont le maintien de l'ordre public, afin d'éviter des manifestations anti-OGM, la préservation des cultures traditionnelles, ou encore l'assurance pour les consommateurs de trouver des produits sans OGM.