La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies ont installé le 22 janvier le comité national chargé de suivre la mise en œuvre prévue en 2015 de la Stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte (1) , adoptée en 2012. Ce comité est co-présidé par Pascale Got, députée socialiste de la Gironde, et Chantal Berthelot, députée socialiste de Guyane.
"L'érosion littorale est un phénomène naturel dynamique qui touche différemment nos côtes selon leurs caractéristiques et leurs situations, Environ un quart du territoire est exposé à ce phénomène. Contrairement aux risques d'inondation ou de submersion, ce phénomène est beaucoup plus prévisible et des mesures de prévention et d'anticipation pourraient éviter des situations délicates, si on améliore la connaissance", a déclaré Ségolène Royal.
Ce comité national (2) doit permettre de "construire des solutions pour rendre les territoires moins vulnérables" à l'érosion côtière. Il est composé des représentants des ministères concernés (Ecologie, Agriculture, Logement, Outre-mer), des associations environnementales (FNE, LPO, Surfrider) et d'élus (association nationale des élus du littoral, association des maires de France…), des experts notamment du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et du Conservatoire du littoral et des rivages lacustres (CELRL) ainsi que des employeurs (assemblée permanente des chambres d'agriculture, comité national de la conchyliculture, CCI de France).
Le comité sera chargé en 2015 de finaliser la cartographie nationale de l'érosion littorale, lancée en janvier 2014. Après la phase de consultation des préfets, cette carte sera concertée avec les acteurs locaux, a précisé Mme Royal. La ministre souhaite qu'un réseau national des observatoires du trait de côte soit mis en place. "Cette mesure vise à partager au niveau national les données utiles pour mieux comprendre l'évolution du phénomène", a-t-elle expliqué.
Le comité a également pour mission de réaliser un atlas national de référence pour la connaissance de la dynamique des côtes françaises. "La réalisation de ce nouveau recueil national permettra de valoriser les principales études et données intervenues ces 20 dernières années. Ces documents (…) seront accessibles sur internet", a ajouté la ministre. Il devra aussi poursuivre l'accompagnement des 5 projets portés par les collectivités dans le cadre de l'appel à projet, lancé en mars 2012, sur la relocalisation des activités et des biens. "Ces projets permettent de réfléchir de manière concrète à la façon de mieux occuper et de mieux aménager le littoral, de mieux l'adapter aux phénomènes naturels tout en sachant le préserver", a indiqué Mme Royal.
Les travaux de ce comité sont "une priorité" dans la perspective de l'organisation de la Conférence Paris Climat (COP 21), a-t-elle souligné.