Pour la deuxième fois en deux semaines, le commissaire européen à l'Agriculture est venu expliquer son projet de réforme devant les députés. Les prismes nationaux font déjà surface.
Dacian Ciolos, en sa qualité de membre de la Commission, est chargé de veiller au respect de l'intérêt général. Quand il s'est présenté, lundi 24 octobre, devant les membres de la commission agriculture du Parlement européen, il a du répondre aux nombreuses questions et remarques d'élus qui eux sont issus d'une circonscription nationale.
Ainsi, même si en mai, ils ont voté à la quasi unanimité une position commune sur le dossier, maintenant que les propositions sont plus claires, les divergences nationales percent à nouveau.
Couper les arbres
Selon le député espagnol Iratxe Garica Pérez (S&D), les textes de la Commission "ne prennent pas en compte les situations particulières" et "la diversité" de chaque Etat membre.
Par exemple, Sergio Paolo Francesco Silvestris (PPE, Italie) s'est demandé si les producteurs d'olives seraient obligés de "couper" leurs arbres pour respecter la constitution de réserves écologiques représentant 7% des terres de chaque exploitation.
Tous égaux ?
L'Allemagne compte de grandes entreprises agricoles. Et le pays est traditionnellement opposé au plafonnement des aides agricoles comme le prévoient pourtant les propositions de la Commission (jusqu'à 300 000 euros). Ainsi, l'eurodéputée allemande Ulrike Rodust estime que les coopératives ne devraient pas être concernées par cette limitation et devraient...