Le 13 mars, le préfet de région Jean Daubigny a reçu une délégation conduite par Daniel Guiraud, maire PS des Lilas et (jusqu'à présent) président du syndicat mixte Paris métropole. Selon l'un des participants à la réunion, Jean-Marc Nicolle, délégué spécial au Grand Paris au sein du conseil régional d'Ile-de-France, "la discussion n'a pas été conclusive". Le préfet souhaitait attendre l'issue des municipales pour clarifier les relations à venir entre ses services et les élus des communes de la future métropole parisienne. Ce qui concerne notamment, la rédaction d'un décret relatif à la composition et au fonctionnement de la mission de préfiguration de la métropole de Grand Paris (MGP), dont la direction devrait être confiée au préfet François Lucas, ex-numéro 2 de la direction générale des collectivités locales.
De facto, les mauvais résultats du PS et du PCF dans les communes de la petite couronne permettront aux élus UMP et UDI de peser bien plus que prévu sur l'activité de cette mission. A court terme, ce basculement devrait entraîner le report de la date butoir du 30 septembre fixée aux communes, pour décider de leur entrée dans le dispositif. La droite est aussi en mesure d'obliger l'Etat à travailler de manière plus consensuelle, notamment en ce qui concerne les relations à établir avec les neuf contrats de développement territorial (CDT) déjà signés dans le périmètre de la future métropole, comme ceux de Roissy Terres de France et de Val-de-France/Gonesse/Bonneuil.
Pour sa part, le groupe de travail chargé des finances au sein de Paris métropole, animé par les maires Dominique Adenot (PCF, Champigny-sur-Marne), Philippe Laurent (UDI, Sceaux) et François Pupponi (PS, Sarcelles), veillera à obtenir toutes les informations dont dispose l'Etat pour réaliser des simulations financières sur l'impact des aménagements prévus dans le cadre du Grand Paris.