Constitué en janvier 2012, le consortium Force Hydro réunissant l'énergéticien suédois Vattenfall, la SNCF et les industriels Solvay et ArcelorMittal, candidat à la reprise des dix concessions hydroélectriques françaises prévues par appel d'offres depuis 2010, a annoncé le 12 juillet sa dissolution.
"Compte tenu des incertitudes pesant sur le processus d'appel d'offres, les partenaires ont décidé de mettre fin au consortium qui les lie. Chacun retrouve ainsi son autonomie en matière de développement hydro-électrique", indique le consortium dans un communiqué.
La France tarde en effet à annoncer l'ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques prévue pour 2015 et entamée depuis le printemps 2010 par le précédent gouvernement. Fin octobre 2012, l'ex-ministre de l'Ecologie Dephine Batho a mis un nouveau coup d'arrêt au processus et s'était dite hostile à la libéralisation de ces barrages. Elle avait alors demandé "l'étude de scénarios alternatifs" à l'ouverture à cette concurrence. Un rapport parlementaire sur ces alternatives doit être publié cet été. Mais la Commission européenne a de nouveau appelé le 29 mai 2013 la France à libéraliser son parc hydraulique, géré principalement par EDF (80% du parc) et GDF-Suez (12% du parc).
Le suédois Vattenfall a annoncé la fermeture pour septembre de son bureau parisien dédié à cet appel d'offres depuis trois ans et qui employait une dizaine de salariés. D'autres industriels se sont également portés candidats dont les groupes Eon, Starkraft ou encore Direct Energie.