Cette perte ''s'apparente tout simplement à un déni de démocratie, s'insurge le syndicat. Alors que la Confédération paysanne est légitimée par 20% des exploitants agricoles lors des dernières élections professionnelles aux chambres d'agriculture et l'association FNSEA-JA* par 56%, ces derniers se verraient attribuer 18 sièges (7 à des représentants des Chambres d'agriculture, tous responsables FNSEA, 9 à la FNSEA, 2 aux JA)''.
La confédération pointe ''l'absentéisme chronique et remarqué de ceux [que le gouvernement] s'apprête à reconduire'' et rappelle que ''le groupe de l'agriculture actuel du CESE, presque exclusivement Fnsea, n'a pas jugé bon de proposer un débat ni même un avis sur la prochaine réforme de la Politique agricole commune (Pac), déterminante pour le devenir des paysans et l'alimentation de nos concitoyens''.
Le seul débat sur l'agriculture de l'année 2010 du CESE, qui aura lieu le 15 septembre prochain, a été initié par les deux conseillers de la Confédération paysanne, assure le syndicat, qui demande à être reçu par le chef de l'Etat.
La perte de ce siège a été confirmée vendredi 30 juillet par un décret relatif aux conditions de désignation des membres du CESE - qui, par ailleurs, reporte encore une fois la désignation des 33 conseillers environnementaux.
*Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles-Jeunes agriculteurs
Article publié le 30 juillet 2010