La consigne des emballages pourrait faire son retour en France. Depuis plusieurs mois le Gouvernement consulte et travaille sur cette réintroduction. Cet outil, parmi d'autres, pourrait augmenter les taux de collecte et de recyclage des bouteilles et cannettes. Il pourrait permettre de répondre aux objectifs européens de collecter 90 % des bouteilles plastique mises sur le marché. Un objectif à atteindre en 2029.
Mais le débat autour de la consigne fait rage depuis son apparition dans la feuille de route Économie circulaire. Les associations de collectivités (AMF, AdCF, APVF, ANPP, France urbaine, Villes de France, AMORCE et CNR) ont exprimé leur préoccupation sur les conséquences d'une décision précipitée de mise en œuvre d'une consigne pour recyclage en 2023, « qui démobiliserait tous les acteurs publics et privés aujourd'hui en charge de la collecte sélective et du recyclage des emballages d'ici cette date. » Sa date d'entrée en vigueur et ses modalités de mise en place ont donc été débattues lors de l'examen de la loi anti-gaspillage et économie circulaire. Les députés et sénateurs ont réussi à se mettre d'accord sur les termes de cette loi le 8 janvier dernier.
Mais est-ce la bonne solution ? Comment mettre en place une consigne réellement efficace et surtout avec un bilan environnemental favorable ? Pour répondre à toutes ces questions, Florence Roussel a invité Laura Chatel, porte-parole de l'ONG Zero Waste, Clarissa Morawski, directrice de la plate-forme européenne Reloop qui promeut le retour de la consigne, et Bertrand Macé, conseiller environnement de l'Adcf, l'assemblée des intercommunalités.