Ce jeudi 30 octobre, le président du Chili a annoncé que son pays renonce à être l'hôte de la 25e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 25) qui devait se tenir à Santiago, du 2 au 13 décembre 2019. « Nous comprenons parfaitement l'importance (…) de la COP pour le Chili et le monde, mais nous avons fondé notre décision sur le bon sens », a déclaré Sebastián Piñera, rapporte Reuters. Le Président a averti de sa décision les principaux leaders mondiaux, ainsi que la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) sous l'égide de laquelle se tiennent chaque année les sommets climatiques mondiaux. Depuis deux semaines, le pays connaît une série d'émeutes qui a fait au moins dix-huit morts et causé des pertes évaluées à environ 1,4 milliard de dollars.
La Ccnucc cherche un plan B
« Plus tôt dans la journée, j'ai été informée de la décision du Gouvernement du Chili de ne pas accueillir la COP 25 en raison de la situation difficile dans laquelle se trouve le pays », confirme Patricia Espinosa dans un communiqué. La secrétaire exécutive de la Ccnucc ajoute que l'organisation onusienne « [étudie] actuellement d'autres alternatives pour l'événement ». Initialement, la COP 25 devait être organisée par le Brésil. Mais, en novembre 2018, à une semaine de l'ouverture de la COP 24, le pays avait annoncé ne plus vouloir l'organiser. Ce renoncement était la conséquence directe de l'élection de Jair Bolsonaro à la tête du pays un mois auparavant.