« Bien que les énergies renouvelables soient largement reconnues comme un outil clé dans la lutte contre le changement climatique, les engagements des [contributions déterminées au niveau national] CND ne sont pas suffisamment ambitieux pour atteindre les objectifs fixés dans l'Accord de Paris », constate l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) dans son dernier rapport (1) , présenté lors de la COP 25, à Madrid.
Selon l'agence, les engagements pris aujourd'hui pour 2030 pourraient atteindre une capacité de 3,2 TW. Elle regrette que ces derniers se concentrent principalement sur l'électricité. « Seuls quatorze CND fixent des objectifs pour les biocombustibles liquides, onze pour le biogaz non électrique et huit pour les chauffe-eaux solaires », pointe-t-elle.
Elle déplore également que ces engagements ne prennent pas en compte la croissance du marché des renouvelables de 8,6 % par an depuis 2015, selon elle. « Compte tenu des tendances de déploiement actuelles, la capacité électrique de 3,2 TW visée par les CDN existants pour 2030 sera déjà réalisée d'ici 2022 », estime-t-elle.
L'Irena appelle à un déploiement plus élevé des énergies renouvelables. Selon elle, un alignement des CDN sur les plans nationaux ou infranationaux déjà existant permettrait d'augmenter la capacité mondiale d'énergie renouvelable pour attendre les 5,2 TW en 2030. Ce ne sera toutefois pas suffisant pour être en conformité avec les objectifs de l'accord de Paris.
Selon l'Irena, un triplement de la capacité actuelle mondial serait accessible pour atteindre 7,7 térawatts d'ici 2030.