Le 10 septembre, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) ont présenté les résultats de l'action engagée dans le cadre du Protocole de Montréal, signé en 1987, pour préserver la couche d'ozone. Les résultats sont encourageants, mais les 300 scientifiques ayant participé à ces travaux insistent sur la nécessaire poursuite des actions pour que la couche d'ozone soit "sur la voie de la récupération d'ici le milieu du siècle", selon les mots d'Achim Steiner, directeur général du PNUE.
L'épaisseur de la couche d'ozone a en effet diminué à l'échelle globale au cours des années 1980 et au début des années 1990, mais reste "relativement inchangée depuis 2000 avec une légère tendance à l'accroissement dans les années récentes". Dans l'Antarctique, le trou d'ozone se reforme chaque année, et "induit des changements importants dans le climat de surface de l'hémisphère sud en été", notamment sur la température de surface, les précipitations et les océans.
Si les concentrations de la plupart des substances qui appauvrissent l'ozone dans la stratosphère (SAO) continuent de décroitre, les concentrations atmosphériques des hydroflurocarbures (HFC) et du halon 1301 continuent d'augmenter, soulignent les scientifiques. Or, les HFC, utilisés en remplacement des SAO, sont des gaz à effet de serre. Les scientifiques appellent donc à remplacer les HFC à fort potentiel de réchauffement global (PRG) par des composés à faible PRG (hydrofluorés-oléfines - HFO), qui auraient moins d'impacts à court terme, mais dont les effets à long terme sont à surveiller.