L'urbanisme tactique, qui consiste à réaliser des aménagements provisoires que l'on peut ensuite pérenniser si la pratique les valide, a le vent en poupe. En particulier concernant les aménagements cyclables. Le Cerema (1) l'a bien compris et publie un guide (2) à l'attention des collectivités qui souhaitent tester de tels aménagements.
Le document traite des sept leviers qui, d'après l'établissement public, doivent être mis en œuvre : réduction du nombre de voies affectées au trafic motorisé, élargissement des pistes cyclables existantes, réduction des emplacements de stationnement motorisé, modification des plans de circulation, limitation de la vitesse, autorisation des cyclistes dans les couloirs de bus, et mise en place du stationnement vélo. Le guide traite également des séparations entre les cyclistes et le trafic motorisé : signalisation temporaire, séparateur modulaire en béton, mobilier urbain.
Cette publication s'inscrit dans le cadre du plan de sortie du confinement en faveur du vélo, divulgué le 30 avril par le Gouvernement. Dans le cadre de ce plan, le ministère de la Transition écologique a annoncé un soutien technique par les services de l'État, une simplification réglementaire, ainsi qu'une aide financère à travers le fonds de dotation de soutien à l'investissement local (DSIL). Une prise en charge jusqu'à 60 % des coûts d'installation de places de stationnement temporaire pour les cyclistes est également promise. Les informations relatives à cette aide sont accessibles sur le site Coup de pouce Vélo (3) , ouvert le 4 mai par le Gouvernement.
Courant avril, le Cerema avait déjà mis en ligne des publications à l'attention des gestionnaires de voirie, portant sur les opportunité des aménagements cyclables temporaires (4) , ainsi que sur les aménagements pour les piétons (5) .