Lors de sa visite, mardi, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie a estimé que ce désastre avait permis de faire évoluer la loi pour améliorer la sécurité des canalisations. ''Cet accident a été un facteur de progrès : cela nous a permis de rectifier la législation et d'intégrer la question des espaces naturels dans la définition des tracés des pipelines'', a-t-elle déclaré.
Un plan d'actions visant à maîtriser les risques liés au vieillissement des équipements industriels a été lancé en janvier dernier. Il comporte 38 mesures, dont l'augmentation de la fréquence des contrôles, qui auront lieu désormais tous les six ans au lieu de 10 ans auparavant. Toutes les canalisations présentant un effet de toit, défaut présenté par l'oléoduc qui s'est rompu, devront avoir réalisé un contrôle d'ici 2012. Un rapport d'experts avait mis en cause le manque d'entretien de l'oléoduc à l'origine de la pollution de la Crau. ''Tous les oléoducs qui avaient le défaut qu'on a observé sur le pipeline seront contrôlés d'ici 2012 et les sanctions ont été augmentées en cas de faute et de négligence'', a expliqué la secrétaire d'Etat.
''Le gouvernement a également révisé l'encadrement législatif des canalisations avec une ordonnance du 27 avril 2010. Outre la clarification des obligations, l'ordonnance apporte des avancées en termes de garanties de consultation du public. Les zones naturelles sensibles sont également dorénavant explicitement prises en compte''.