L'élément marquant du rapport est l'utilisation de plus en plus grande qui est faite des céréales, du sucre, des graines oléagineuses et des huiles végétales pour produire des combustibles de substitution, de l'éthanol et du biogazole. Ce mouvement de conversion conforte non seulement les prix des productions végétales, mais aussi, bien qu'indirectement à travers la hausse du coût des aliments du bétail, ceux des productions animales, a précisé l'ONU. Par exemple, dans l'Union européenne, les volumes d'oléagineux (principalement de colza) destinés à la production de biocarburants devraient passer d'un peu plus de 10 millions de tonnes à 21 millions de tonnes au cours de la même période. Au Brésil, la production annuelle d'éthanol devrait atteindre quelque 44 milliards de litres d'ici 2016, contre 21 milliards de litres environ aujourd'hui. Le rapport montre que la hausse des prix des produits agricoles préoccupe tout particulièrement les pays importateurs nets, de même que les populations urbaines pauvres impliquant des coûts supplémentaires et une baisse de revenu pour les agriculteurs qui en ont besoin pour nourrir leur bétail.
Article publié le 10 juillet 2007