Après trois ans d'injection et quelques 50.000 tonnes de CO2 stockées dans le puits de Rousse, dans le sous-sol de Jurançon (Pyrénées-Atlantiques), Total a mis fin à cette première phase du projet pilote de Lacq le 15 mars, conformément au calendrier annoncé. Le projet, opérationnel depuis janvier 2010, vise à tester une chaîne complète de
Débute désormais une phase de surveillance environnementale et de monitoring du réservoir, pour trois ans (2013-2016). Il s'agit de vérifier l'absence de migration du carbone hors de la réserve de stockage ainsi que l'absence d'impact de l'injection de CO2 sur le gisement et la couverture de Rousse, les ressources en eau, l'air et le milieu naturel. "A l'issue de ces cinq ans, les modalités de surveillance à long-terme du stockage seront définies avec la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal)", indique l'entreprise sur son site Internet.
Selon Nicolas Terraz, directeur général de Total Exploration Production France, cité par Sud Ouest le 28 mars, "le pilote CO2 de Lacq a prouvé la fiabilité d'une chaîne intégrée de captage-stockage de CO2 et permis de développer des outils de qualification et de suivi d'un réservoir à des fins de stockage de CO2. Il a aussi validé la technologie de l'oxycombustion pour récupérer le CO2 produit par une chaudière de 30 MW et collecté toutes les données nécessaires pour concevoir la chaudière du futur (200 MW)".