Un état des lieux publié dans la revue
Ce bilan montre que les flux sont modifiés par les activités humaines. « L'eutrophisation peut être amplifiée par la construction de barrages, qui a pour conséquence une possible augmentation d'émissions de CO2 et de méthane », illustre l'Inrae. La matière organique terrestre non métabolisée dans les rivières et le CO2 non émis dans l'atmosphère sont transportés vers les océans, où ces formes de carbone peuvent influencer la biogéochimie des eaux côtières. »
Les scientifiques souhaiteraient créer un système d'observation global des rivières baptisé Rios (RIver Observation Systems) pour analyser les flux de carbone. « Les Rios serviraient aussi d'outil de diagnostic pour prendre le "pouls" des rivières en temps réel et pour intervenir en cas de problème. Les rivières sont à l'image de notre système sanguin. Elles doivent fonctionner pour éviter de paralyser le système entier », explique Tom Battin, coauteur et responsable du Laboratoire de recherche en écosystèmes fluviaux (River) à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).