Très préoccupés par la tendance à la régression des investissements internationaux en faveur du monde rural qui comprend 70% de la population africaine, les participants ont signé mercredi un appel exhortant les pays africains à ratifier le protocole de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre. Ce texte rappelle que l`adhésion au Protocole de Kyoto permettrait aux pays africains d`obtenir des facilités de financement pour lutter contre la désertification et les effets des changements climatiques. ''L'appel d'Alger'' préconise l'utilisation des énergies propres et renouvelables. Les participants demandent également à la communauté internationale d'allouer au Fonds pour l'environnement mondial, les ressources financières suffisantes pour la lutte contre la désertification. M.Rahmani, ministre algérien de l'Aménagement du territoire, a estimé qu'il faudrait 400 millions de dollars sur trois ou quatre ans pour transformer un hectare de terre semi-aride en surface cultivable. La désertification fait perdre annuellement 48 milliards de dollars à l'économie mondiale, dont 9 milliards à l'Afrique, a ajouté M. Chelghoum, secrétaire général du ministère algérien de l'Agriculture et du développement rural. Les signataires ont par ailleurs appelé les pays africains à renforcer leur coopération régionale dans la lutte contre la désertification. À l'ouverture de cette rencontre, M. Rahmani avait averti que la désertification en Afrique risquait de pousser 65 millions d'Africains à chercher refuge en Occident à l'horizon 2025.
Article publié le 05 avril 2007