Une nappe d'hydrocarbures de 16 km de long et 3 km de large a été détectée aux alentours du chantier de construction du parc éolien en baie de Saint-Brieuc. Elle a pour origine une fuite d'huile déclarée par le navire Aeolus, le 14 juin au matin, au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross). Ce navire, appartenant à la société néerlandaise Van Oord, est en charge des travaux de forage, en cours depuis début mai, pour l'implantation des fondations du parc éolien marin de Saint-Brieuc. La société Ailes marines, constructeur du parc, a déclaré à la préfecture maritime de Brest que l'Aeolus allait quitter la baie pour rejoindre un port hollandais afin d'y conduire des vérifications sur les équipements de forage.
De son côté, face à cette pollution « d'ampleur significative », la préfecture maritime a dépêché un navire de dépollution. Elle a également transmis les éléments observés au procureur de la République de Brest, à présent en charge du dossier.
En réaction, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a convoqué les responsables de la société Ailes marines, « pour qu'ils s'expliquent sur la situation. » « Je ne tolérerai aucune négligence dans le déploiement des parcs éoliens en mer », a-t-elle justifié.