La direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) a clos son enquête sur le constructeur allemand Opel qui "[n'a] pas mis en évidence de faits constitutifs d'une infraction de tromperie" sur les émissions polluantes de ses moteurs diesel.
L'enquête de la DGCCRF s'inscrit dans un contrôle global des émissions d'oxydes d'azote (NOx), suite au scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen révélé en septembre 2015.
En avril 2016, les premiers tests réalisés par la commission indépendante d'enquête, missionnée par la ministre de l'Environnement, avaient pointé des dépassements de NOx des modèles Opel Zafira par rapport aux valeurs d'homologation (l'un émettant 10,8 fois plus que la norme et l'autre 11,7 fois). Ce lundi 20 mars, la DGCCRF a estimé qu'il n'y avait pas matière à transmettre ses investigations à la justice, après les derniers tests réalisés par l'Utac (1) , organisme privé certificateur, et l'IFP Energies nouvelles (Ifpen), organisme public de recherche.
L'enquête de la DGCCRF vise une douzaine de constructeurs automobiles commercialisant des véhicules diesel en France. Après ses investigations, le Parquet de Paris a déjà ouvert des informations judiciaires pour tromperie visant Volkswagen ainsi que Renault épinglé aussi par la commission d'enquête de Ségolène Royal. La DGCCRF a aussi transmis à la justice des procès-verbaux visant Fiat. Peugeot Citroën (PSA), qui annoncé le 6 mars son rachat d'Opel à l'américain General Motors, est aussi suspecté.