La promesse est double pour les exploitants d'installations qui produisent du méthane à partir de biodéchets ou de boues de stations d'épuration : augmenter de 60 % la production de biogaz, tout en recyclant le dioxyde de carbone (CO2) issu de la digestion.
Destinée aux collectivités, à l'industrie agroalimentaire et au secteur agricole, la solution Lysothane H2 consiste à produire de l'hydrogène vert par électrolyse de l'eau, et à l'utiliser ensuite pour convertir en méthane le CO2 issu de la digestion des biodéchets (par méthanation biologique). Ce qui augmente de ce fait la quantité de méthane produit, à volumes d'intrants constants.
Cette solution intégrée est le fruit d'un partenariat conclu début mars entre les sociétés John Cockerill et Enosis. Basée en Belgique, la première est une multinationale spécialisée dans la fourniture d'installations de traitement des eaux usées et des biodéchets, ainsi que dans les électrolyseurs alcalins pour la production d'hydrogène vert. Établie à Toulouse, la seconde est une start-up fondée en 2014, qui conçoit et commercialise des équipements permettant de recycler le CO2 en méthane injectable dans les réseaux de gaz. Les solutions d'Enosis sont basées sur une technologie brevetée de méthanation biologique à partir de micro-organismes « élevés » par l'entreprise.